Qu’est-ce que le chemsex : l’extrême débauche ?

CHEMSEX : La Tentation de l’Extrême .

Le phénomène du chemsex est devenu de plus en plus populaire dans les dernières années. Il s’agit d’une pratique qui consiste à consommer des drogues, telles que la cocaïne, le GHB ou les métamphétamines, dans le cadre de relations sexuelles. Bien que d’abord cantonné au milieu gay, le chemsex concerne aujourd’hui aussi les hétérosexuels. Malgré l’augmentation de ses adeptes, cette pratique présente des risques pour la santé et l’équilibre personnel. Dans cet article, nous allons examiner le phénomène du chemsex et ses conséquences sur les personnes qui en font l’expérience.

“Le chemsex : qu’est-ce que c’est ?

Le chemsex, contraction de sexualité chimique est une forme de consommation de drogues, comme la cocaïne, le GHB et les métamphétamines, dans le cadre de relations sexuelles. Les personnes qui pratiquent ce type de sexualité l’utilisent pour augmenter leur libido, prolonger leurs performances sexuelles et accroître leur excitation. Autrefois réservé aux milieux gays, le chemsex s’est étendu aussi aux hétérosexuels. Lors des plans chemsex, les drogues et les rapports sexuels peuvent se répéter pendant de longues heures et même des jours entiers. Cela expose à de nombreux risques pour la santé et le bien-être personnel , explique le site drogue-info-service.

Explorons le phénomène du chemsex

Le Ministère de la Santé a commandé un rapport sur le chemsex en septembre 2021. Le chemsex est le résultat d’une combinaison de mots anglais ?chemical? et ?sexe?, et signifie consommer des drogues de synthèse lors des rapports sexuels. Ces drogues ont des effets psychoactifs, et sont principalement des molécules synthétiques appartenant à la famille des cathinones. La pratique du chemsex est très à risque pour les usagers, en particulier les jeunes, car elle amène des conséquences dangereuses. Bien que minoritaire, le chemsex se démocratise et ne concerne plus seulement les citadins. Il est de plus en plus reconnu par les professionnels de santé, qui sont confrontés à des problèmes liés à l’addiction aux drogues, aux infections sexuellement transmissibles, et aux troubles mentaux. Afin de mieux comprendre le phénomène et de diminuer les risques encourus, le Pr Amine Benyamina a établi un état des lieux et émis des recommandations pour renforcer les actions autour du chemsex. Un projet intitulé ARPA-CHEMSEX a également été mis en place pour accompagner les usagers et les professionnels.

Le Chemsex : des pratiques à connaître et à comprendre

Le Chemsex est la contraction des mots chimique et sexe , et désigne l’utilisation de drogues spécifiques lors des relations sexuelles entre hommes et femmes, notamment avec l’utilisation de cocaïne. Il est souvent associé à la pratique du Slam , qui consiste à consommer des substances psychoactives via une injection intraveineuse. Il peut être pratiqué dans le cadre collectif, et correspond alors à une forme de débauche. La pratique du Chemsex est de plus en plus répandue dans une société où la performance et l’esthétisme sont fortement mis en avant, et où l’accès à la drogue est facilité par internet. Les dangers sont multiples, allant des troubles physiques et psychiques aux problèmes socio-professionnels, et à des risques de maladies sexuellement transmissibles. Il peut engendrer des comportements violents et des abus sexuels, et une perte de contrôle face à l’addiction.

Le chemsex : Qu’est-ce que c’est ?

Le Docteur Julien Talent explique que le chemsex est une pratique qui consiste à avoir des rapports sexuels sous l’influence de psychotropes tels que des calmants, des somnifères, de l’alcool, des amphétamines, de la cocaïne ou du GHB. Il souligne que cela concerne surtout les relations HSH (hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes), mais aussi les bis et les hétéros. Originaire des États-Unis et de l’Angleterre, le chemsex s’est développé dans le milieu gay, toutes tranches d’âge confondues. Il a été banalisé et minimisé, et encouragé par les réseaux sociaux, où l’on peut trouver des comprimés, des sniff ou des injections. Les effets recherchés sont la désinhibition, l’euphorie, l’augmentation du désir sexuel, l’amplification des sensations corporelles et émotionnelles et l’énergie afin de tenir plus longtemps. Les produits les plus utilisés sont les amphétamines et les nouveaux produits de synthèse, tels que la 3MMC et la 4MMC, de la famille des cathinones. Ces produits peuvent entraîner des conséquences physiques et psychiques et même des psychoses toxiques.

Le Chemsex : Une Pratique Sexuelle Venue des Pays Anglo-Saxons

Des témoignages font état de fêtes chemsex qui peuvent durer plusieurs heures, voire plusieurs jours. Les personnes impliquées témoignent de l’importance de leur désir sexuel et de prises de drogues répétées, sans manger, sans dormir et sans arrêter l’activité sexuelle. D’après certains, leur envie est presque incontrôlable, et peut parfois mettre leur vie en danger (overdoses, maladies, épuisement et dépression menant au suicide). En 2010, une psychiatre a été consultée par son premier patient chemsexeur au Centre Marmottan, un centre spécialisé dans les addictions. Il lui a décrit une pratique devenue addictive, à base de psychostimulants (cathinones). Ce phénomène, venu des pays anglo-saxons, a émergé en France à cette époque. L’équipe du centre a suivi le patient avec une psychothérapie et un principe de réduction des risques. Suite à cela, d’autres patients sont venus la voir. Au départ, les patients étaient principalement des slameurs qui avaient des rapports sexuels sous l’effet de produits psychostimulants injectés. Puis, le concept est devenu le chemsex avec des drogues en prise orale, en poudre ou à fumer. Ce phénomène est principalement pratiqué dans la communauté gay, sans s’y limiter, et touche tous les âges. Les conséquences du chemsex sont nombreuses, notamment en terme de maladies sexuellement transmissibles, dues à une désinhibition et à la rareté de l’utilisation du préservatif. Les conséquences psychologiques sont aussi présentes, notamment en cas de dépression et de difficultés à avoir une sexualité sans produits. Enfin, le confinement et les applications de rencontres peuvent expliquer le recours au chemsex et la solitude qui y est associée.

Chemsex : Une pratique aux répercussions dangereuses qu’il ne faut pas confondre avec le SIDA

De nombreux cas d’overdose, de suicide et d’infections sexuellement transmissibles telles que le VIH ou l’hépatite C ont été recensés suite à la pratique du chemsex. Cependant, les associations refusent le parallèle trop rapide entre le chemsex et le SIDA, car la communauté LGBT a été sensibilisée et éduquée à la prévention et à la consommation de drogues par des campagnes de prévention menées depuis 40 ans. Malheureusement, le tabou autour de la sexualité et de la drogue entrave encore l’éducation nationale et l’opinion publique et c’est ce qui fait courir le plus de risque aux plus jeunes qui pensent que le VIH est loin d’eux et ne savent pas comment bien consommer. Il est donc urgent de briser ce tabou en discutant ouvertement de ces sujets. Les risques physiques liés au chemsex sont élevés lorsque les participant.e.s ne sont pas informé.e.s, comme par exemple un arrêt cardiaque, une overdose, des crises d’angoisse pouvant mener à des tentatives de suicide, ainsi que la transmission d’IST. La PrEP est devenue très répandue parmi les chemsexeur.se.s et les protège du VIH, mais le port du préservatif est absent de ces sexparties. La pratique du chemsex n’est pas un phénomène de mode et touche aussi bien la communauté LBGT que la génération Z et s’est intensifiée suite au confinement et à l’impossibilité de sortir. Un plan d’information et de réduction des risques liés à cette pratique a été voté par le Conseil de Paris et des associations comme Aides essayent d’alerter les personnes et de briser le tabou autour de cette pratique. Il est important de sensibiliser les jeunes à une consommation raisonnable, à l’acceptation de son corps et à l’éducation au sujet du consentement.

Le Chemsex : Quels Risques Liés aux Drogues?

Les love drugs sont principalement des amphétamines, mais il y a aussi une variété de produits conçus spécifiquement à cet usage, appelés nouveaux produits de synthèse. Ces produits sont tous des dérivés des drogues dont on connait bien les effets, mais qui ont été légèrement modifiés pour contourner le cadre légal. Ces drogues sont aujourd’hui interdites. On observe également un grand retour à la consommation de méthamphétamines, communément appelées Tina . Les effets de ces produits lors d’un rapport sexuel sont une augmentation des sensations et des perceptions, ainsi qu’une plus grande endurance. Cependant, ces produits peuvent entraîner une psychose toxique, des contaminations sexuelles non-protégées et des dépendances. Le phénomène est de plus en plus présent en Belgique, et le confinement n’a pas aidé. Pour retrouver une sexualité normale après la consommation de ces drogues, il faut réussir à arrêter le produit et à accepter le fait que le plaisir sexuel peut être atteint sans l’aide de substances. Des associations comme Infor-Drogues et ExAequo sont là pour aider les personnes à retrouver une sexualité sereine.

En conclusion, les love drugs , bien que très présentes en Belgique, sont très dangereuses et peuvent entrainer des conséquences négatives graves, notamment sur le plan psychique et physique. Heureusement, il existe des organismes qui offrent des consultations, des groupes de paroles et des informations pour aider les personnes touchées par le phénomène à retrouver une sexualité normale et à se défaire de leur dépendance.

Estelle Duroynez

Rédactrice spécialisée en amour et sentiments, j'adore faire partager mes aventures et conseils pour trouver l'amour.

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